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Venins de serpents


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Les venins de serpents ne sont que l’un des composants de ce qui se nomme « l’appareil venimeux ». Celui-ci est constitué essentiellement de deux glandes venimeuses produisant le venin et d’un système d’injection composé de dents modifiées en crochets permettant au serpent de faire pénétrer son venin dans les tissus de sa proie ou de son agresseur. L’appareil venimeux des serpents est certainement le plus perfectionné que le monde animal terrestre ait élaboré. Sa fonction est d’immobiliser les proies dont l’animal va se nourrir et il semble que le venin joue un rôle important dans la digestion des proies. Il est en effet souvent observé que les animaux tués par une morsure de serpent, mais non consommé par celui-ci, se décomposent très vite. Il arrive parfois qu’un serpent se sentant dérangé ou menacé morde l’être humain, ou un animal domestique, qu’il perçoit comme un agresseur. L’injection du venin est une action volontaire du serpent qui décidera de la quantité de venin à employer, ou de ne pas en utiliser du tout. Le danger que représente une morsure de serpent venimeux dépend de plusieurs facteurs : la quantité et la qualité du venin, c’est à dire de son abondance et de sa toxicité, mais aussi et surtout de l’efficacité du système d’injection. En effet, à quelques exceptions près, seuls les serpents solénoglyphes et protéroglyphes sont considérés comme dangereux pour l’homme alors que la composition des venins de certaines espèces opistoglyphes est d’une toxicité redoutable. (voir les chapitres précédents relatifs aux différentes dentitions) Il arrive que l’on nous demande si nos serpents venimeux ont toujours du venin, ou si nous l’avons enlevé… On peut comparer le venin à notre salive, avalez-la ou crachez-la, mais vous aurez toujours de la salive. On peut extraire du venin à un serpent, mais celui-ci disposera toujours de venin. Le seul moyen de rendre inoffensif un serpent venimeux est de lui arracher ses crochets venimeux comme le font la majorité des charmeurs de serpents en Afrique ou en Inde. Il suffit de faire mordre l’animal dans un chiffon et d’arracher brusquement celui-ci de la gueule de l’animal. D’autres méthodes encore plus barbares, mâchoires ligaturée par exemple, sont utilisées dans ces contrées et c’est à chaque fois la promesse d’une mort certaine pour le serpent. C’est maintenant en toute connaissance de cause que vous cautionnerez ou pas ces morts cruelles et inutiles en assistant ou non à ce genre de spectacle lors de vos prochains voyages. Composition des venins de serpents : Les protéines constituent 90 à 95 % du poids sec des venins et sont responsables de la quasi totalité des effets biologiques de ces derniers. Parmi les centaines, voir le millier de protéines différentes contenues dans un venin de serpent, on trouve évidemment des toxines, en particulier des neurotoxines, cardiotoxines, hemotoxines, mais aussi des protéines non toxiques, ce qui ne veut pas dire qu’elles soient dépourvues de propriétés pharmacologiques, et de nombreux enzymes. Pour comprendre les effets biologiques des venins de serpents, il faut se rendre compte que ces derniers sont des mélanges très complexes de différentes toxines, protéines, et enzymes qui combinent leurs effets en fonction de leurs propriétés et de leurs taux, et dont la composition varie considérablement d’une espèce à l’autre. La complexité de la composition des venins de serpents et leur grande variabilité expliquent l’extrême diversité de leurs effets biologiques. On distingue les toxines, responsables de l’action létale du venin, les substances responsables d’actions biologiques parfois importantes mais non létales par elles-mêmes, et les enzymes qui jouent un rôle important dans la digestion des proies. Certaines protéines caractérisées par une action très particulière sur différentes fonctions biologiques essentielles, comme la coagulation sanguine, la régulation de la pression artérielle, la transmission de l’influx nerveux ou musculaire, se sont révélées être d’excellents outils pharmacologiques ou de diagnostics, voire des médicaments utiles. Le traitement médical en cas de morsure de serpent, avec envenimation, consiste à compenser les nombreux troubles occasionnés par le venin en injectant à la victime des anticorps qui neutralisent les principales toxines du venin. Ce traitement s’appelle : sérothérapie antivenimeuse. On obtient un sérum antivenimeux en inoculant à un animal, régulièrement mais à petites doses, du venin. Cet animal va produire des anticorps qui seront plus tard extraits du sang qu’on lui prélèvera est qui entreront dans la composition du sérum antivenimeux. N’importe quel animal peut être utilisé, mais, pour des questions de rentabilité, c’est généralement des chevaux qui sont employés. Certains sérums monovalents n’agissent spécifiquement que pour une seule espèce de serpent, alors que si l’on inocule le venin de différentes espèces de serpents on obtient un sérum antivenimeux polyvalent. Étonnamment, les sérums antivenimeux polyvalents semblent souvent plus efficaces que les monovalents.

posté le 02/10/2017 22:13:15

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