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Je babole." en patois je discute" ! texte de Pierre Minier ...


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J'adore le ski et la montagne. Tout comme le monde de la culture et l'ambiance des bistrots. Je suis attristé de cette décision gouvernementale de ne pas ouvrir les remontées mécaniques pour les fêtes de fin d'année. Car d'une part beaucoup d'entre nous vont être impactés économiquement, mais aussi parce que je reste persuadé que les activités physiques en plein air et particulièrement en montagne sont bonnes pour la santé physique et mentale. Et qu'après une année de sinistrose (pas uniquement due au COVID) cela aurait pu faire du bien aux touristes comme aux locaux de profiter des joies de la glisse (petite minorité privilégiée de la population tout de même ; précisons au passage). L'argument mis en avant de la tension actuelle des établissements de soins en Savoie et Haute Savoie n'est malheureusement pas fallacieux. 5% -ou un peu moins- des traumatisés des pistes chaque jour ont besoin, au final et après une première phase de prise en charge, d'une hospitalisation non différable et donc sur le GHT (Hopital du CHAL et de Sallanches). Les autres 95% des blessés sont gérés en ambulatoire par les centres médicaux en station, qui eux sont prêts. Ajoutons à ça les pathologies médicales sévères avec une population multipliée par quatre : venir en vacances à la montagne ne protège ni contre l'infarctus ni contre l'appendicite. Ca fait tout de même, sur les grosses semaines touristiques, et sur notre bassin beaucoup de patients à caser. Les capacités en lits (en personnel soignant compétent et formé en fait ; car ce que l'on appelle "lits", c'est principalement de la compétence humaine) sont déjà sous tension au CHAL, aux Hôpitaux du Pays du Mont Blanc et les HPPS participent à l'effort concernant la prise en charge des patients COVID, ce qui limite aussi le recours aux structures privées pour la traumatologie. Les EHPAD sont touchées de plein fouet, avec du personnel souvent sous formé, sous payé, fréquemment intérimaire. Données factuelles. La source de tension : c'est principalement le personnel infirmier et aide soignant. Beaucoup ont attrapé le COVID dans l'exercice de leurs fonctions, beaucoup sont épuisés par ces mois difficiles. Beaucoup sont aussi désabusés par le manque de reconnaissance de leur profession : absence de politique forte de formation, management peu bienveillant, rémunération peu attractive (avec la Suisse à coté qui recrute à tour de bras). Le jour où l'on conviendra que les métiers du soin (tout comme pour l'éducation et la justice) ne sont pas un coût ou une variable d'ajustement pour la société au travers de l'impôt -si souvent décrié- mais porteuses de vertu, de solidarité et de cohésion, nous aurons fait un grand pas. Quand en hiver, parfois et régulièrement 25 patients nécessitant une hospitalisation passent la nuit (voire plusieurs nuits) dans les couloirs des urgences sur un brancard, on peut comprendre la réticence des autorités sanitaires. Qui ont, comme le pouvoir politique depuis 30 ans une part de responsabilité. Mais la responsabilité est à mon sens avant tout sociétale. Ceux, actuellement les plus lésés par les carences du système de soins (fort heureusement encore performant et surtout égalitaire en France), sont malheureusement les plus vulnérables. Comprendre et accepter que le soin, la dépendance ont un coût qui implique chacun et que l'on parle de cohésion sociale. Bien au delà de tous les clivages de notre société. Au final, certains hébergeurs seront ouverts, l'accès aux stations villages permis. La pratique de la luge, de la randonnée pédestre, des raquettes, du ski de randonnée seront possibles. Il y a donc matière à penser le tourisme en montagne différemment. Moins en masse et en consommation. Prendre le temps du bonheur. Et ceux qui sauront réinventer et imaginer une approche différente ne seront probablement pas les plus malheureux et auront anticipé sur les crises à venir, probablement plus sévères encore que celle du COVID : réchauffement climatique notamment, qui sonnera peut-être un jour le glas pour la plupart des stations de ski françaises. L'humain a comme atout majeur sa capacité à s'adapter, à penser et à faire preuve de résilience. Prôner la fraternité plus que le l'affrontement et l'invective. Tout est complexe ; tout est lié aussi. N'oublions pas que l'ennemi c'est le COVID. Et que son développement et sa propagation sont sans doute intimement liés à nos modes de vie débridés et sans limites. Et si le COVID et ses conséquences n'étaient que le miroir de nos comportements ?

posté le 02/12/2020 20:53:46

COMMENTAIRES
cemoiIl y a 1213 jours
trop long

riquet77570Il y a 1213 jours
je crois que tout va se casser la gueule

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